Profession de foi.

(Note : ce billet est une œuvre vivante, ce qui veut dire qu’au fur et à mesure que ma réflexion sur le sujet va se poursuivre, ce billet sera modifié. Des affirmations seront reformulées, ajoutées ou enlevées. La réflexion étant un concept en mouvement constant, ne considérez jamais avoir vu la version définitive de ce billet, ni avoir compris le fond de ma pensée. )

Je crois qu’un homme a le droit d’être sensible et affectueux.

Je crois que ma marraine, qui est restée à la maison et a élevé 5 enfants est extraordinaire.

Je crois que mon parrain, qui a donné autant d’ambition et de goût du savoir à ses quatre filles qu’à son fils, est extraordinaire.

Je crois que ma tante Aline, qui n’a pas de conjoint ni d’enfant et a travaillé pendant plus de 40 ans est extraordinaire.

Je crois que ma patronne, qui est une biologiste qui travaille comme gestionnaire au gouvernement, avec un conjoint, deux chiens et pas d’enfants est extraordinaire.

Je crois que ma mère, qui a élevé seule ses deux enfants tout en travaillant est extraordinaire.

Je crois que ma cousine Michelle, qui travaille à temps plein, va à l’université et est enceinte de son troisième enfant, est extraordinaire.

Je crois que mon frère, qui ne voit ses enfants qu’une fin de semaine sur deux, mais leur donne toute son attention et toute son affection sans retenue, est extraordinaire.

Je crois en une société où les employeurs ne prendront plus en considération un potentiel congé de maternité dans leur décision d’engager une femme, parce que le fait qu’un père choisisse d’être celui qui prendra le congé parental ne sera plus considéré comme exceptionnel ou étrange.

Je crois en une société qui apprendra aux garçons que respecter une femme conduit à une vie sexuelle active et satisfaisante.

Je crois en une société où le nombre de partenaires sexuels qu’une femme a eu dans sa vie ne soit pas une mesure de sa valeur.

Je crois en une société où le nombre de partenaires sexuelles qu’un homme a eu dans sa vie ne soit pas une mesure de sa valeur.

Je crois en une société qui s’intéressera aux propos d’Emma Watson dans son discours aux Nation Unies, plutôt qu’à ce qu’elle portait ce jour-là.

Je crois  en une société où il ne sera plus nécessaire aux parents d’apprendre à leurs filles de se méfier de leurs drinks dans les bars et qu’il ne faut pas sortir seule, parce qu’on aura appris aux garçons qu’une relation sans consentement n’est pas du sexe.

Je crois qu’un père est aussi compétent qu’une mère à pourvoir au bien-être physique et au développement social et psychologique d’un enfant.

Je crois qu’un père est tout à fait capable de parler de cycle menstruel à sa fille et qu’une mère est tout à fait capable de parler d’érections involontaires à son fils.

Je crois que la performance d’un athlète n’est pas influencée par sa masculinité.

Je crois, non je SAIS, que l’amitié platonique entre un homme et une femme est non seulement possible, mais une richesse.

Je crois qu’un garçon qui joue à la poupée fera un bon père.

Je crois qu’une fille qui joue au soldat fera une bonne stratège.

Je crois qu’un garçon peut faire mon travail aussi bien que moi.

Je crois qu’une fille peut faire le travail de mon frère aussi bien que lui.

Je crois que les gens 100 % hétéros sont aussi rares que les gens 100 % homos.

Je crois que je le fait que j’aime voir une belle poitrine féminine ne fait pas de moi une lesbienne et ne diminue en rien l’excitation que j’ai de voir une photo de Chris Evans, Benedict Cumberbatch, Jeremy Renner ou François Arnaud (pardon, je dois aller m’essuyer le coin de la bouche, trop de bave).

Je crois qu’une fille qui a un décolleté n’a pas besoin de se faire dire qu’elle a des beaux seins, mais qu’elle aimerait se faire dire qu’elle a une belle robe, parce que c’est la raison pourquoi elle a choisi ce vêtement en se levant ce matin-là.

Je crois qu’il n’est pas nécessaire qu’un homme paie l’addition au restaurant, qu’il le fasse s’il veut faire plaisir à sa date, mais pas parce qu’il y est obligé.

Je crois qu’il n’y a pas de problème à ce qu’une femme paie l’addition au restaurant.

Je crois que le choix d’utiliser des moyens contraceptifs ou non, de mettre un terme à une grossesse ou non, n’as pas à être restreint par le gouvernement.

Je crois que le choix d’allaiter ou non est personnel.

Je crois qu’une femme peut être misogyne.

Je crois qu’un homme peut être misandriste.

Je crois qu’on peut être en désaccord avec l’opinion d’une femme sans avoir à utiliser son apparence ou sa vie sexuelle comme argument de la pertinence de son discours, encore plus si le discours ne concerne pas la mode ou la sexualité.

Je crois au droit d’un homme de réagir émotionnellement à une situation sans qu’on le traite de faible.

Je crois au droit d’une femme de réagir émotionnellement à une situation sans qu’on la traite de folle.

Je crois au droit d’un homme de réagir logiquement à une situation sans qu’on le traite de sans cœur.

Je crois au droit d’une femme de réagir logiquement à une situation sans qu’on la traite de mal baisée.

Je crois que les hommes sont assez intelligent pour comprendre le femmes. Je crois que les femmes sont assez intelligente pour comprendre les hommes.

Je crois que nous sommes d’abord et avant tout des êtres humains à part entière, pas des espèces différente et que la philosophie « Vénus/Mars » est simplement une excuse pour ne pas faire d’efforts pour se comprendre.

Je crois que demander  l’égalité pour les femmes n’est pas demander d’enlever des droits aux hommes.

Je crois qu’une femme qui choisit d’utiliser sa sexualité pour gagner sa vie ne devient pas automatiquement un objet disponible à la consommation pour tous les hommes qu’elle rencontre.

Je crois que relever les stéréotypes sexistes dans la critique d’une œuvre ne diminue pas la qualité de l’œuvre, mais encourage les créateurs à se détacher des stéréotypes et à être plus créatifs.

Je crois qu’une fille qui a un conjoint à l’autre bout du monde a tout à fait le droit de lui envoyer des photos d’elle nue et que ce n’est pas des affaires de personne d’autre qu’elle et son conjoint.

Je crois que dire à une fille qu’on a un gros pénis n’est pas une bonne façon de briser la glace sur un site de rencontre.

Je crois qu’une femme qui choisit de ne pas avoir d’enfants peut être aussi féminine qu’une femme qui en a eu 10.

Je crois qu’une femme qui a eu 10 enfants peut être aussi intelligente et ambitieuse qu’une femme qui n’en a pas eu.

Je crois qu’il faut éviter d’apprendre à nos garçons qu’être agressif est  une marque de force ou de valeur.

Je crois qu’il faut éviter d’apprendre à une fille qu’elle ne doit pas provoquer le désir des garçons.

Je crois que « je ne suis pas intéressée » ne veut pas dire « essaie plus fort ».

Je crois qu’il n’y a absolument rien de mal a avoir une vie sexuelle désinvolte, autant pour un homme que pour une femme, en autant qu’on prenne des mesures de contraception et qu’on se protège des MTS.

Je ne crois pas que la Friendzone existe. Je ne crois pas que l’amitié soit un prix de consolation. Je crois que le fait qu’une personne vous a rejeté peut être blessant émotionnellement, mais que ce n’est pas une attaque et ne diminue pas votre valeur personnelle.

Je crois que les abus sexuels existent chez les hommes, et que la perception de la sexualité dans notre société les oblige à faire semblant qu’ils étaient consentants, de peur de paraître faibles ou anormal.

Je crois que les abus sexuels ne sont JAMAIS de la faute de la victime, quel que soit son sexe, son âge son état d’ébriété ou la façon dont elle était habillée.

Je crois qu’un abuseur est responsable de ses actes, quel que soit son sexe, son âge ou son état d’ébriété.

Je crois que les fausses accusations d’agression sexuelle sont des délits graves, mais que la présumée victime a droit elle aussi à la présomption d’innocence au même titre que l’accusé. (Elle dit la vérité jusqu’à preuve du contraire)

Je crois au droit d’un homme d’avoir une libido basse.

Je crois au droit d’une femme d’avoir une libido active.

Je crois que les relations interpersonnelles, qu’elles soient amoureuses, amicales ou familiales ne sont pas des luttes de pouvoirs.

Je crois qu’écouter ce que ton interlocuteur te dit lorsqu’il te parle de son expérience personnelle, et accepter qu’il te dit la vérité jusqu’à preuve du contraire, sans prendre en compte son sexe, la couleur de sa peau, sa langue, son habillement ou la grosseur de son compte en banque est une question d’humanité basique.

Je crois que ce sujet n’est pas la chasse gardée des femmes blanches de classe moyenne, mais doit être réfléchit, nourrit et partagé par tous les membres de l’humanité.

Je m’appelle Elise Doré, j’ai 34 ans et je suis féministe.

Et je crois que ceux qui disent qu’ils ne sont pas féministe parce qu’ils ne sont pas contre les hommes devraient lire le dictionnaire.

Féminisme : Attitude de ceux qui souhaitent que les droits des femmes soient les mêmes que ceux des hommes. (Dictionnaire Le Petit Robert 2011)

http://www.heforshe.org/

http://www.doctornerdlove.com/

http://www.huffingtonpost.fr/emma-watson/pour-abolir-les-inegalite_b_5867054.html

http://blip.tv/nostalgia-chick

http://www.themarysue.com

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