Grand Visionnement 2020: Channing Tatum: Logan Lucky

Rôle : Jimmy Logan

Très cher Steven Soderbergh,

Je suis désolée, sincèrement. Je comprend maintenant que je t’ai très mal jugé par le passé et je te présente des excuses. Bien qu’ayant une idée générale du fonctionnement de la machine, je me suis rendue compte que je t’ai mis des reproches sur le dos que tu ne méritais pas entièrement.

J’ai aussi des remerciements à t’exprimer. Pour avoir fait Logan Lucky de cette façon. Ton « Ocean 7/11 » m’a prouvé l’erreur de mon évaluation.

Tu es capable de subvertir les attentes de ton auditoire, tu peux jouer avec les clichés de façon compétente, j’avais tors. Est-ce l’expérience qui t’a permis de prendre le concept de Ocean et l’appliquer à une gang de trailer park redneck? Probablement, mais je pense que la grande liberté de mouvement que tu as obtenu en faisant ce film sans l’intervention d’un studio et en vendant directement la distribution à l’avance pour le financer a beaucoup à voir aussi. Et c’est pourquoi je te présente mes excuses.

Parce que Logan Lucky me rappelle que tu es un excellent raconteur et un dirigeant d’acteur comme on en voit malheureusement peu. Ryan Jonhson l’a lui aussi cette touch qui traverse l’écran. Logan en déborde. Personnne dans ce film est un mauvais acteur en partant, mais on voit le talent de chaque performance crever l’écran. Chacun des acteurs, et même des figurants, est monté sur un piedestal et on t’entend presque nous chuchoter à l’oreille à chacune des répliques de Riley Keough ou de Katie Holmes « regardes comme elle est bonne, c’est vraiment une super actrice tu trouves pas? » Et on est d’accord avec toi, même quand le personnage est pas super bien écrit, comme celui de Katie, elle brille pareil, elle transperce l’écran.

TOUS tes acteurs transpercent l’écran dans cette merveille de film. C’est une lettre d’amour aux acteurs. Et ça fait chanter mon âme de spectatrice.

Je suis assise dans mon salon, et je regarde aller une bande de trailer trash avec des accents à couper au couteau et des factures impayées, mais j’ai l’impression d’assister à une symphonie avec un orchestre composé entièrement des meilleurs solistes de chaque instrument, mais ils fonctionnent parfaitement en orchestre. Ce qui, pour ceux qui connaissent pas le milieu de la musique classique, est quasiment impossible.  Steven Soderberg, tu es un chef d’orchestre de génie. Tes acteurs et tes personnages sont tous des premiers rôles dans ton coeur et ça parait à l’écran.

J’en vient à la conclusion que tu dois être un estie de bon gars, parce que ça prend une générosité particulière pour accorder autant d’énergie partout.

Tu as toujours un certain inconfort dans l’écriture des personnages féminins, mais ton film est tellemet bien fait, que ça ne saute pas aux yeux comme dans Haywire ou Side Effect. Et c’est beaucoup moins pire. Possible que ce soit l’expérience, mais moins de pressions du studio peut aussi t’avoir libéré de l’obligation de rendre la docteure plus sexy pour que l’intérêt de Jimmy soit plus « justifié ». C’était pas nécessaire, et tu l’a compris.

Est-ce que je suis en train de te dire que je commence à comprendre que si la soeur d’Adam et la fuck buddy de Mike dans le premier Magic Mike étaient aussi fucking horribles, c’est parce que le studio voulait un personnage « moral » pour servir de compas et une « salope » pour justifier le choix de Mike de « changer sa vie »? C’est une nouvelle hypothèse que j’ai, en effet. Je pense que si un studio avait produit Logan Lucky, Mellie aurait été obligée de montrer ses seins pour détourner l’attention d’un surveillant à un moment donné. Mais la Mellie qu’on a eu est hyper sexy, sans aucune hésitation, mais elle est clairement sexy selon ses propres termes, et pas ceux d’un autre. Assumer sa sensualité et l’annoncer sur un billboard, c’est pas la même chose. C’est très très bien fait ici.

L’avantange d’un bon directeur d’acteur, c’est que les comédiens sont en confiance et ils se laissent aller. Et Daniel Craig et Adam Driver se laissent aller à fond dans ce film. Avant la sortie de Knives Out, j’aurais dit que Joe Bang est la meilleure performance de Craig en carrière. Maintenant, elle est ex aequo. Mais prend le pas comme un échec, Johnson a clairement appris à diriger ses acteurs en regardant tes films. Joe Bang vole la vedette de ce film. La famille Logan est au coeur de l’intrigue, mais on veut que Joe Bang gagne autant, sinon plus, que Jimmy, Clyde et Mellie. Mais Joe n’est pas un bon gars, comme les Logan! C’est un croche, c’est un criminel, je ne laisserais JAMAIS mon verre sans surveillance s’il est dans le même building que moi. Et pourtant… On veut quand même qu’il gagne. Il est juste trop savoureux à voir aller. Craig mets tout son charisme dans son poseur de bombes épais, mais génial en même temps. J’adore Joe Bang.

Et Driver… Wow. J’aime pas Leah Dunham, j’ai pas regardé Girls, donc j’avais juste Kylo Ren comme référence, ce qui est loin d’être un rôle avec lequel on peut juger du talent d’un acteur, le personnage étant un ado immature. Mais son Clyde ici est PAR-FAIT. Le deadpan digne d’Aubrey Plaza, Reine du deadpan, la menace et la violence potentielle du personnage qui couve sous la surface, mais qui ne sort jamais. On sent le contrôle que Clyde a sur chacune de ses actions. En surface, il est le petit frère obéissant, mais sa loyauté n’est pas gratuite, la confiance qu’il a en Jimmy est justifiée au point que quand ils ne se parlent plus, c’est une catastrophe pour l’audience. Et quand arrive la finale, on se sent tellement soulagés. Et on repense à Clyde et à ses agissements, et on réalise que Driver avait le contrôle parfait de Clyde au point où son non verbal prend un sens nouveau, une fois les infos de la fin clarifiées. Mais quand on pensait que la chicane était pognée, son non verbal marchait quand même, et on s’est fait prendre au piège! C’est de l’intériorisation du personnage à un niveau de Grand Maître. Un pur délice.

Chacun des personnages centraux de ce film est à la fois un idiot et un génie. Mellie est baveuse et superficielle, mais son focus sur la route et son sang froid sont extraordinaires. Clyde est naïf, mais on peut se fier sur lui à 100000%, tu peux lui confier ta part de gâteau au fromage à surveiller sans hésiter une seconde, pas une molécule de cette part ne sera dérangée jusqu’à ton retour. Jimmy est un loser, mais il est foncièrement honnête (oui oui, vous avez bien lu) et il est beaucoup plus intelligent qu’il n’y parait. Il a le cerveau de Dany Ocean, mais pas son ambition. Jimmy ne veut pas être riche, il veut juste une chance de prendre sa vie en main. Son ambition raisonnable est au coeur de la réussite du plan.

Profitons pour rammener au sujet central qui justifie cet ajout à la tradition du Grand Visionnement: Ta muse, mon Steven, et une des miennes: Channing Tatum.

Tatum est l’acteur parfait pour les films de Soderberg, c’est pas nouveau. Ton style de dialogue « naturel » est parfaitement maîtrisé par notre homme. Jimmy est le coeur de ce film, mais il est au second plan. C’est le tronc de ton film. Craig, Driver, Keough et les autres sont le feuillage. On s’extasie sur les belles couleurs des feuilles, mais sans le tronc, elles ne seraient pas visibles pour tous. Accepter ce genre de rôle n’est pas donné à tous les acteurs. Un Tom Cruise aurait rué dans les brancard en voyant le produit fini. Mais Tatum est un joueur d’équipe et il donne lui aussi son tout à ce personnage tout en sublitlité. Jimmy ne brille pas, mais c’est sa FORCE. Jimmy est le gars qui se cache derrière un Joe Bang et lui laisse l’illusion qu’il mène, parce qu’il sait qu’au final, il aura plus facilement ce qu’il veut et que l’attention sera sur Joe si ça chie.

La première fois qu’on regarde le film, on passe le running time au complet à se demander si ce gars sait ce qu’il fait. Et à la fin, on a une réponse, mais… Et la seconde fois, on remarques autre chose et la réponse change, et encore, et encore, et encore… Il est complexe sous toute cette simplicité le Jimmy. Mais c’est un maudit bon gars. Vraiment un maudit bon gars. Et Tatum assume cet aspect de son personnage sans aucun égo, il laisse la place à Daniel, Adam et Riley pour qu’ils étendent leurs ailes et brillent en avant, il est très bien dans sa job de tronc qui soutient les feuilles. C’est une facette de cet acteur que j’ai toujours adoré, il est intéressé par des rôles pour le rôle, pas pour le potentiel d’attention qu’il va lui offrir. Un acteur moins empathique aurait demandé que Jimmy soit plus leader, que son rôle soit plus juicy, d’avoir des brillants. Mais ça aurait gâché Jimmy. Jimmy veut reprendre son dû à la Société, il est pas intéressé à lui donner une leçon. Il n’est pas gourmand, c’est le secret de sa réussite. Et Tatum et toi, vous l’avez parfaitement traduit à l’écran.

Logan Lucky est ton film entièrement à toi, Steven, et je pense que c’est ton Chef D’œuvre. Je pense que dans les classes de cinéma, les profs superficiels vont enseigner Ocean et Erin, mais les bons profs vont enseigner Logan Lucky. Parce que ce film est la quintessence de ton talent de réalisateur, et c’est une merveille.

Et c’est pourquoi je tenais à m’excuser pour ce que j’ai dit de toi dans mes Visionnements précédents. Je t’ai mal jugé. Mea culpa.

Sans rancunes,

Matante Elise.

P. S. Passes mes remerciements à Adam et Channig pour cette photo, c’est aussi une merveille.

En décembre, nous allons débuter le Grand Visionnement le plus Grand de tous les Grands Visionnements. Si vous pensiez que j’étais Fangirl de Tom Hardy et de Channing Tatum, vous avez rien vu, ils n’étaient que les entraînements nécessaires pour trouver ma voix afin de m’attaquer à mon Idole Suprême. L’amour de ma vie, fantasme de mes nuits, LE gars le moins imparfait de l’Univers, le popotin de l’Amérique selon Paul Rudd et moi:

Chris Evans.

Le Grand Visionnement 2020: Chris EvSTOP! Interlude!

Il y a pas longtemps, j’ai décidé que j’avais besoin d’écrire quelque chose de l’fun. parce que…

It’s the end of the world as we know it. And I feel fiiiiiiiiiiiine! (No I don’t)

Donc j’ai annoncé le début du Grand Visionnement Chris Evans. Le sujet Ultime. L’Amour de ma Vie avec un Gros A. J’adore cet homme. Je vais me tapper un fun fou à faire ce projet. Il a une filmographie… Éclectique. Du blockbuster au film d’Auteur, du chef d’oeuvre aux navets, il a tout fait. Comédie, drame, chick flick, action, horreur, scifi, il a TOUT fait. Ça va être génial.

Cependant, en débutant le long et minutieu travail de taper « Chris Evans » dans la barre de recherche sur IMDB.com, mon cerveau est retourné vers les deux autres Grands Visionnements que j’ai fait : Tom Hardy (le meilleur acteur de cette génération, dont @ me) et Channing Tatum (…it’s Channing Tatum, est-ce que je dois vraiment expliquer?) et, sans y aller avec tous les films qu’ils ont faits depuis la fin de leurs Visionnements, je me suis dit qu’ils avaient chacun un film récent dont j’ai envie de parler.

Alors on va regarder ensemble Logan Lucky, où je pourrai débuter mon chant d’adoration pour Daniel Craig, qui continuera dans Knives Out, le premier billet du Visionnement Chris Evans, pour couvrir le film de Channing le plus intéressant en carrière (ok Foxcatcher est ex aequo).

Mais tout dabord, regardons Tom Hardy, père extraordinaire, dans le film qu’il a accepté de faire à la demande de son fils Louis, mon film préféré de toutes les versions de la franchise Spiderman, et j’ai nommé: (hit it Marshall)

https://youtu.be/8CdcCD5V-d8

(Cette toune est un ver d’oreille extrêmement désagréable, ce qui est 400% approprié pour une histoire de parasite. Magistral!)

Donc, je suis en congé aujourd’hui. J’ai un rendez-vous à 13h, mais tout de suite après, je pars Venom sur Netflix et je commence à tapper. Gardez l’oeil ouvert dans les prochaines heures/prochains jours pour Venom: ou comment Eddie Brock a retrouvé son groove grâce à une âme soeur venue de l’Espace.

Warning, j’ai le béguin pour 99% du cast de ce film. Matante va être TRÈS hormonale dans cette review. (Jenny Slate…oh Jenny.. be still my heart).

Grand Visionnement 2015 Partie Seize: Channing Tatum: Jupiter Ascending

WHAT

THE

FUCK

IS

THIS?

Ce film n’as aucun putain de sens.

J’adore ce film.

Jupiter Ascending (L’ascension de Jupiter)

Rôle: Caine Wise

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Les Washowskis sont des cinéastes géniaux et un jour, leur oeuvre sera enseignée dans les écoles de cinémas au même titre que Méliès ou Hitchcock.

Mais pour l’instant, le grand public n’a aucune fucking idée du but de leur oeuvre.

Durendal va vous l’expliquer mieux que moi dans sa rétrospective (c’est en français, donc vous avez pas d’excuse, ça vaut la peine juste pour son explication de la trilogie Matrix).

  • Jupiter: Neo
  • Caine: Trinity
  • Stigner: Morpheus
  • Balem: Agent Smith
  • Titus: Pandora (Monica Bellucci dans Matrix Reload)
  • Kalique: l’Oracle.

Voilà, j’ai pas besoin de vous faire de synopsis!

Jupiter n’est pas leur meilleur film, l’histoire n’as aucun sens et est trop compliquée pour rien. (Ou c’est nous, pauvre plèbe qui ne sommes pas assez intelligents pour saisir toute la merveille de cette histoire. Probablement).

C’est pas Matrix. C’est même pas Matrix Revolution.

En fait, ce film est d’un ridicule consommé. Et il se prend EXTRÊMEMENT au sérieux.

Mais putain qu’il est le fun à regarder!

Eddie Redmayne en beurre tellement épais que mes yeux font du cholestérol.

Channing et Sean Bean nous sortent les dialogues les plus farfelus avec une face 300% sérieuse, on se croirait dans une parodie à la Hot Shot.

Mila Kunis traverse cet Opéra du Ridicule avec à peine un sourcillement de surprise.

Il y a une scène dans la Maison qui rend fou d’Astérix.

Tout le monde veut entrer dans la culotte de Mila Kunis (jolie brunette, ouais, moi aussi).

Mila Kunis veut VRAIMENT, VRAIMENT BEAUCOUP entrer dans la culotte de pitou Channing (You and me, girl…).

On a une scène de mariage interrompue à la The Graduate, mais avec plus de bottes qui font voler et d’hybride de chien albinos.

Non, sérieusement Eddie Redmayne en mets VRAIMENT plus que le client demande. Il passe du chuchotement au HURLEMENT en moins d’un millième de seconde c’est magnifique! Dire que ce film est sorti juste avant qu’il gagne un Oscar…

Et le pouvoir de l’ameuuuurrrrrrrrrrr est plus fort que tout!!!!!!!

C’est totalement glorieux.

Un chef d’oeuvre incompris.

Un futur film culte.

À voir absolument si vous voulez considérer que votre vie est complète.

Grand Visionnement 2015 partie Quinze: Channing Tatum: Magic Mike

*Voix de Bond villain*

« Soooooo Misterrrrr Soderbergh, we meet again »

Magic Mike

Rôle:

Mike Lane

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Ok, disclaimer avant de commencer: j’ai une assez forte allergie à Mathew McConaughey et Alex Pettyfer, donc, ce film commence avec une longueur de retard…

Est-ce que je recommande Magic Mike?

Oui, mais avec un gros avertissement: Ce n’est pas le film que la bande annonce publicise.

Lindsay Ellis l’a décrit comme étant le film a propos du strip-teaseur le plus triste de Miami. C’est à peu près ça, sauf qu’il sont à Tampa, mais on s’obstinera pas sur la géographie, c’est pas l’important. Soderbergh a essayé de subvertir les genre en nous faisant un film sur les hommes objets sexuels. Il a écrit le scénario avec Channing, et le film est très vaguement inspiré du passé de Tatum comme danseur exotique. Ils ont aussi financé le film de leur poche. L’idée de base est très bonne et ça fait changement de voir des hommes front and center dans le titillage d’hormones. Seulement, ce film est tellement remplis des clichés habituels sur les films à propos des travailleur du sexe, il est extrêmement redondant… Il est aussi déprimant sur un temps rare, donc à ne pas voir quand vous êtes down.

Au début, Channing voulait Nicolas Winding Refn pour réaliser ce film. Oh, j’aurais voulu voir le Magic Mike de Refn! Pour ceux qui veulent savoir pourquoi, Refn a réalisé Bronson, le film le plus bizzarement génial que j’ai vu de ma vie. Et il a pas peur de montrer des pénis à l’écran… (mon analyse de Bronson). C’est pas que Soderberg est mauvais, mais quand il subverti des genres, il le fait seulement en surface, un switche de genre, sans analyse ou réflexion sur les clichés qu’il essaie d’inverser. Le résultat semble invariablement paresseu. (mon premier billet sur les films de Soderberg).

Mais bon, on a droit à ceci aussi en regardant ce film:

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Ok, j’aime pas McConaughey, mais PERSONNE ne Rock le gilet bédaine comme lui…

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Ça compense un peu pour les clichés.

Mike Lane (Tatum) travaille comme un malade: chef de chantier de jour, stripper le soir. Il cherche a amasser de l’argent pour réaliser son rêve: partir sa propre compagnie de fabriquation de meubles sur mesure. (Cliché: « je fais ça en attendant de pouvoir faire mieux ». C’est pas une carrière de second choix bordel, c’est correct de penser à sa retraite, mais c’est pas comme ça qu’ils le présentent dans le film.).

Il croise Adam (Pettyfer) sur le chantier  et lui donne un lift quand sa voiture refuse de démarrer. Il le recroise à l’entrée d’un bar dans la soirée et décide de tester ses talents avec la gent féminine. Lorsqu’Adam arrive a aborder une bande de filles et à piquer leur intéret, il l’entraîne au bar où il travaille et convainc son patron Dallas (McConaughey) de lui donner un travail backstage. Quand un des danseurs n’est pas en mesure de faire son numéro, Mike pitche Adam sur la scène et celui-ci se retrouve ainsi à faire partie de la troupe.

Le reste du film est un parallèle entre la montée d’Adam et la descente de Mike. Et tous les clichés y sont. Un peu comme Showgilrs, mais sans le camp magique de Paul Verhoven.

Et le personnage de la soeur d’Adam est TEEEEELEMENT cliché! Hyper pleine de préjugés, coincée au bout et avec un énorme côté bitch, on se demande franchement pourquoi Mike se fend en quatre pour essayer de lui plaire. Et, bien entendu, elle tiens Mike responsable des agissements de son frère. Chérie, ton petit frère était déjà un imbécile bien avant de devenir un danseur nu…

Même chose pour le personnage d’Olivia Munn, qui aurait été vraiment fun, si elle s’était pas révélée comme une menteuse manipulatrice obsédée par le sexe qui traite Mike comme un jouet sexuel. Mais tsé, on sait tous que les bisexuels n’ont que ça en tête et ne peuvent s’empêcher de considérer tous les gens qu’ils voient comme des baises potentielles… (Astheure que j’ai fait mon coming out, je peux me permettre de dire à Soderbergh de se crisser ce cliché très profondément dans le derrière. Connard.)

Mais, ça semble confirmer la conclusion de mon premier billet sur les films de Soderbergh: il a un sérieux problème avec les femmes, il est vraiment incapable de les présenter de façon réaliste ou respectueuse. Nah, ce sont toutes des saloppes! (sauf maman, et Mallory Kane, mais Mallory Kane est un homme avec un vagin, elle compte pas).

Au départ, j’aimais bien ce film, mais quand on le compare au deuxième, il baisse beaucoup dans mon estime. Je respecte ce qu’ils ont essayés de faire avec ce film, mais l’exécution est bâclée et il eu besoin de plus de maturité dans l’écriture.

Mais ça reste un bel essai.

Et ça vaut la peine, ne serais-ce que pour voir la performance de Channing. Le style de dialogue très réaliste de Soderbergh lui va bien et il se donne à fond. Il croit beaucoup en ce film et ça paraît. Et les passes de danses sont le fun, même si elles sont un peu rares et trop brèves.

Mettons 2 étoiles et demi, à voir, mais attendez vous pas a tripper. Le deuxième est un million de fois meilleur. Tous les problèmes que j’ai avec le premier n’existent pas dans le deuxième.

Mais ça, c’est une histoire pour un autre billet…

La semaine prochaine: Opéra spatial, Mila Kunis est la reine des abeilles, Channing est un pitou-soldat, Eddie Redmayne est complètement cinglé et merveilleux et Sean Bean SURVIT.

On regarde Jupiter faire son Ascension!

Grand Visionnement 2015 Partie Quatre : Tom Hardy: Lawless/Mad Max: La route du Chaos

Ok, aucun acteur n’as de c.v. parfait, tout le monde a sa part de navets.

Lawless (Des hommes sans loi)

Rôle: Forest Bondurant

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Lawless n’est pas merdique, mais c’est pas un bon film. C’est très frustrant, parce que ça aurait dû être un bon film, les éléments étaient tous là, mais le scénario tombe à plat et la réalisation est hyper poche.

C’est l’histoire (basé sur des faits vécus) de trois frères: Howard (Jason Clarke), Forest (Hardy) et Jack (Shia LaBeouf) Bondurant, des « moonshiners » (fabriquants d’alcool de contrebande) en pleine prohibition.

Le héros du film est Jack, mais Hardy et Jessica Chastain, qui joue Maggie Beaufort, la serveuse du resto des frères Bondurant qui fini par épouser Forest, volent totalement la vedette à LaBoeuf. C’est ces deux acteurs hyper talentueux qui rendent ce film potable.

Pourquoi j’aime pas Lawless? Je pouvais prédire ce qui allait arriver au fur et à mesure du film, ce qui n’est pas nécessairement un défaut irréparable, mais quand les dialogues sont ridicules (non, sérieux, ils parlent comme dans un putain de livre, c’est zéro naturel), la prédictabilité du récit fait couler le navire au fond de l’eau.

Et le méchant caricatural tout droit sorti d’un mauvais roman de gare surjoué par Guy Pearce. Seigneur! Ça nous sort complètement de l’histoire.

Et, pour courronner le tout, l’apparition de mon pet-peeve préféré, le « viol inutile rajouté pour rien dans le scénario. » Christ! Les deux mafieux avaient déjà tranché la gorge de Forest, et il était assez en colère pour les castrer à froid, ça servait en quoi l’histoire qu’ils aient violé sa blonde et qu’elle ne lui avoue qu’après qu’il se soit déjà vengé?

La violence sexuelle gratuite est, selon moi, la marque de commerce des créateurs paresseux.

Sur Netflix en anglais.

Bon, je descend de ma boîte à savon et on va parler d’un film SANS violence sexuelle gratuite.

Le 18 mai dernier, mon cousin Georges et moi nous installions dans la salle vide du cinéma Lumière à Sainte-Marie pour voir un bon film d’action comme on les aimes. Nous avons passé deux heures a jumper de nos sièges et a hurler de joie dans la salle de cinéma, devant la pure merveille cinématographique que nous avons eu le privilège de voir défiler devant nos yeux.

Mad Max: La route du Chaos (Mad Max: Fury Road)

Rôle: Max Rockatansky

Mad Max
Mon billet originel sur ce film

VOUS

DEVEZ

VOIR

CE

FILM.

Je ne referai pas un texte sur le film en tant que tel, vous n’avez qu’a lire mon post original, mais on va parler du personnage de Max et de la performance de Tom.

Cependant, pour ceux qui ne veulent pas lire le billet orginal:

Et surtout, surtout:

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Ce mec, je vous dis pas, c’est la VRAIE vedette de ce film.

Alors, où se situe Max dans cet Opéra Visuel Grandiose?

Il est déhumanisé, en choc post-traumatique intense, et il est en

Ta.bar.nak.

Il est au même point que les 5 épouses et Furiosa, un être à qui on a enlevé toute humanité, utilisé comme un objet destiné à être jeté après avoir terminé sa vie utile. Plus de voiture, de manteau, de nom, tatoué avec les infos de bases sur ses caractéristiques et enfermé. Une poche de sang pour le Conducteur Nux, il finit muselé et attaché à l’avant de la voiture de Nux, qui veut participer à la chasse aux épouses et « mourir glorieux sur la route du Chaos ». Pendant la première portion du film, Max est un animal enragé. Hardy est un expert en la matière et on croit totalement que le personnage est à moitié fou.

Une fois passé la confrontation initiale (qui dure genre, 5 minutes entre le moment où Furiosa et Max essaient de faire sauter la cervelle de l’autre et celui où Furiosa passe le volant à Max pendant qu’elle tire au shotgun du toit ouvrant du camion et qu’il recharge l’arme pour elle) Max agit de façon pragamatique. Il n’aide pas les femmes par esprit chevalresque ou parce qu’il pense qu’elles ont besoin de protection (la volée MONUMENTALE que Furiosa lui sacre à son arrivé est une bonne preuve qu’elles sont déjà bien défendues), mais bien parce que c’est sa meilleure chance de survie.

MMFR

Pas de temps à perdre a prouver ma masculinité, on a des culs à botter. Je pense que t’es encore meilleure que moi là-dedans, alors je vais conduire.

Et à la fin du film, alors que Furiosa et les, ben je pense que le mot juste à ce moment du film est « les veuves » ont trouvé leur espoir et leur rédemption, Max repart de son côté. Il n’a pas trouvé sa propre rédemption et son espoir, mais il a au moins trouvé par où commencer à chercher.

♫ Il s'peut qu'un beau jour, Je me repose enfin, Jusqu'à ce jour, Je poursuit mon parcours. ♫ Qui se souvient du Vagabon. Ouais, je suis vieille, je sais...

♫ Il s’peut qu’un beau jour, Je me repose enfin, Jusqu’à ce jour, Je poursuit mon parcours. ♫ Qui se souvient du Vagabond? Ouais, je suis vieille, je sais…

Tom Hardy est un spécialiste de l’évolution de personnages (comme on le verra dans un prochain billet) et ce talent est bien exploité par Miller ici. L’évolution de Max se fait tellement subtilement qu’on ne s’en rend compte qu’à la fin du film, mais on a pas l’impression que c’est bâclé ou que ça sort de nulle part. C’est le résultat logique de l’histoire et le talent de Tom est tout à fait indiqué pour ce genre de personnage. Le jeu est très physique, pas seulement parce que c’est un film d’action, mais aussi parce que le personnage est quasi muet, il dit moins de 10 répliques dans tout le film. Donc la pensé et les émotions du personnage passent toutes par son expression. Une excellente performance.

Et, pour finir, la seule chose au monde qui peut améliorer ce film:

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Viens de terminer sa run en salles, mon Blu-Ray est déjà précommandé sur Amazon.

Prochain billet: Un film HORRIBLE, un film bof et un excellent film.

This Means War, Star Trek Nemesis et Warrior.

Soyons positifs: Le Grand Visionnement 2015: Introduction

Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous savez que, à l’instar de la grande Lindsay Ellis (aka The Nostalgia Chick) j’ai développé, depuis la sortie de Mad Max : Fury Road, une obsession pour l’acteur britannique Tom Hardy.

Je suis tout à fait prête à admettre que le monsieur me fait un certain effet physique, après tout mon idéal masculin est :

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Ah chéri! Tu me fais encore croire en un Dieu bienveillant qui m’aime…

Et Tom Hardy à l’air de :

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Sa machoire n’as rien à envier à celle d’Evans, et le col détaché… Excusez-moi, je dois aller faire un tour dans mon lit pour une sieste. Ouais, c’est ça… une « sieste »…

Force est d’admettre que, même si Chris Evans est le plus beau sans hésitation (et restera toujours mon numéro un), Hardy a plusieurs coches dans ma liste : Yeux pâles, regard intense, jolie bouche (les lèvres de ce gars me donnent faim), pas rasé à moins qu’il ne soit en tournage (j’ai zéro plainte contre la mode des lumbersexuals), des tatouages, et surtout (seul élément manquant à Chris Evans), il est britannique. Hello accent sexy à mort et tendance à utiliser un vocabulaire hyper recherché, matante ADORE!

Mais hormones mise à part, Tom Hardy est un des acteurs les plus talentueux sur la planète. Je dis un des, mais en fait, je pense que c’est LE MEILLEUR, point barre. Beaucoup d’acteurs de cette génération sont hyper talentueux : Evans n’a pas qu’un joli minois, vous n’avez qu’à regarder Puncture, The Iceman ou Snowpiercer si vous voulez la preuve, mais sa performance en tant que Steve Rogers/Capitaine America est déjà un tour de force. Cumberbatch est extraordinaire en Sherlock et dans tous ce qu’il fait. Hiddleston me donne régulièrement des frissons de joie par ses performances magnifiques. Charlie Hunnam m’a régulièrement brisé le cœur d’un seul regard dans Sons of Anarchy.

Mais Hardy est dans une catégorie à part. De la trempe de Gary Oldman, De Niro ou, pour les plus vieux, Marlon Brando (à qui beaucoup d’articles le comparent). C’est un caméléon, pur et simple, un artiste complet, et le voir jouer est une joie extraordinaire pour quiconque s’y connais un peu en jeu d’acteur.

Alors, j’assume ma fangirl et je vous présente un nouveau projet :

LE GRAND VISIONNEMENT TOM HARDY 2015.

Une série de critiques de différentes performances de Tom Hardy. De un, je peux m’exprimer sur ce qui me fait affirmer que ce mec est un génie dans son domaine, et de deux, je peux vous faire découvrir quelques films un peu moins connus, mais au combien excellents, mettant le dit-monsieur en vedette. Et si j’aime ça et que ça marche pas pire, on se fera peut-être des Grands Visionnements Chris Evans, Ellen Paige, Tom Hiddleston, Scarlett Johansson et Bennedict Cumberbatch.

Je vais glisser quelques notes biographiques sur Tom Hardy ici et là, parce que c’est un bonhomme fort intéressant dans la vraie vie, pas seulement à l’écran.

On va y aller dans l’ordre dans lequel je l’ai découvert. Entre un et trois films par billets, dépendant de combien j’ai à dire.

Promis, cette fois-ci, je vais le faire jusqu’au bout, pas comme avec la série Sophie Scaife (que j’ai toujours l’intention de faire, mais j’ai pas encore trouvé le format, probablement un recap à la façon Jenny Trout, ce qui serait approprié, puisque c’est elle qui est l’auteur!)

Les liens pour les différentes parties: (mis à jour au fur et à mesure des publications)

Partie un: L’ascension du Chevalier Noir / Stuart: Une vie à l’envers

Partie Deux: The Virgin Queen / Tinker, Tailor, Soldier, Spy

Partie Trois: Inception

Partie Quatre: Lawless/Mad Max: La route du Chaos

Partie Cinq: This Means War / Star Trek: Nemesis / Warrior

Partie Six: The Drop

Partie Sept: Locke

Partie Huit: Minotaur/Rock n’ Rolla

Partie Neuf: Bronson